Début octobre, j’exposais mon travail, le temps d’un week-end, au Mudia Café à Redu en Belgique. Le Mudia Café est un espace de petite restauration et de lecture, attenant au Musée du même nom. Il est ouvert le week-end et propose de très bonnes salades, crêpes et bières locales dans une ambiance feutrée. Son personnel est bien sympathique.
Pour les amateurs d’art, le Mudia abrite une magnifique collection d’oeuvres d’art. Le musée s’est donné pour vocation de rendre l’art accessible au public par une approche ludique et interactive de l’histoire de l’art. Les enfants comme les parents y trouvent largement leur compte.
Formée en histoire de l’art et en archéologie, je ne peux que vous encourager à visiter ce lieu d’exception où l’on passe facilement plusieurs heures à découvrir ses collections qui compte entre autres, une splendide verrière de style art nouveau.
L’invitation à exposer au Mudia Café s’inscrivait dans le cadre du parcours des artistes et artisans de Libin. Fruit de la collaboration entre la Commune de Libin, l’Office du Tourisme de Libin, la Maison du Tourisme de la Grande Forêt de Saint-Hubert et la MCFA en Haute-Lesse, cette 4ème édition réunissait une trentaine d’exposants.
Malgré le temps pluvieux, un public averti était bien au rendez-vous, laissant libre cours à des échanges informels autour des pratiques de chacun.
Pour ceux ou celles qui auraient aimé me rendre visite, j’ai sélectionné, quelques images prises au montage ou juste avant l’événement.
En pleine discussion avec le public, je pense rarement à immortaliser l’instant 😉
Je tiens à remercier vivement le personnel du Mudia pour son accueil chaleureux.
Le soleil n’était peut-être pas au rendez-vous mais il faisait plutôt « beau » à l’intérieur.
Le travail présenté dans la bibliothèque réunissait une bonne partie de mon bestiaire de verre. Cette série inspirée des origamis a été commencée en 2020.
En pleine période Covid, ce bestiaire imaginaire répondait à la problématique « Que faire si je ne peux pas rencontrer les gens? ».
J’ai pris tellement de plaisir à concevoir en volume que je continue à développer cette application particulière du vitrail selon le temps disponible et mon inspiration.
Heureux hasard, le modèle de lampe Colibri mis au point en juin répondait parfaitement à la thématique « Entre ciel et terre », définie par les organisateurs.
En vitrail 2D, j’ai opté pour deux séries, l’une sous plomb, l’autre sous cuivre, afin d’illustrer les deux techniques que je pratique, en lumière naturelle ou artificielle. Ainsi, si un vitrail placé devant une baie vitrée vit avec la lumière, il peut aussi être conçu, selon les verres qu’on choisit, pour un emplacement aveugle et bénéficier alors d’un éclairage spécifique. Le duo de chats a été réalisé dans cette optique, afin d’habiller un espace mural dans cette ambiance plutôt cocoon.
Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur mes réalisations, rendez-vous le dimanche 20 novembre 2022, de 10h à 18h00. Mon atelier ouvrira ses portes comme chaque année dans le cadre de la Journée de l’artisan.
Depuis plus de 15 ans, je dessine des vitraux comme on compose un tableau ou une illustration : à partir d’un format donné.
Après un lapin bleu en 2008 suivi d’un chat bleu en 2010, c’est un renard bleu qui m’a été demandé en 2019 pour de nouveaux clients privés, quelque 10 ans plus tard… Cette série bleue s’étale ainsi dans le temps. Elle relève du domaine de l’illustration, une de mes premières passions, tournée vers le monde de l’enfance, son imaginaire ludique et poétique, qui donne une place de choix au règne animal sans se soucier des codes de représentation réaliste.
D’un point de vue technique, la fusion du verre à chaud et la peinture sur verre que j’expérimente constamment dans ma production de bijoux donne le relief aux yeux. Pour la fourrure de la queue, j’ai opté pour un verre blanc particulier qui se teinte de doré au soleil et transforme sensiblement la perception que l’on a du vitrail, un peu comme à la tombée du jour.
Invités par le centre culturel de Libramont pour une première exposition, le collectif d’artisans Sylv’Art, dont je suis co-fondatrice avec 6 autres artisans, s’est lancé le défi de réaliser une oeuvre collective, pour incarner nos valeurs et techniques. Au total, réparties sur 7 têtes, un peu plus de 250 heures de travail ont été nécessaires à la réalisation de cette pièce.
A 150 km de Libramont en ligne droite vers le Sud ou une centaine de km depuis Virton, 
Ce 14 juin dernier, j’ai eu le plaisir de participer à la conférence de presse organisée par le 
Saint-Hubert.
Aurélie Moreau 